Après le maintien sans motif officiel connu et reconnu du gouverneur Richard Muyej, puis le règne de fait de Madame le vice-gouverneur Fifi Masuka, jamais officiellement désignée gouverneur a.i par l’Assemblée provinciale ou encore par une décision officielle du ministère de l’Intérieur mais qui pose des actes en cette qualité, et la publication de la liste de 14 provinces concernées par les élections des gouverneurs ou de vice-gouverneurs, le dossier Lualaba rebondit.
Pendant bientôt un an, cette province renommée pour son potentiel économique et les actions de son développement initiées par Muyej est dans une anarchie institutionnelle.
À l’heure où les élections des gouverneurs sont programmées, le rôle du ministère national de l’Intérieur est voué à l’échec si on occulte les conditions ambiguës dans lesquelles le gouverneur du Lualaba est contraint de rester à Kinshasa pendant longtemps, loin de son poste de travail et de sa famille, en violation de son droit au travail et de sa liberté des mouvements, pourtant garantis par la Constitution.
Aujourd’hui, réalisme et courage sont pourtant indispensables pour promouvoir un retour à la légalité, à la stabilité politique et pour asseoir les conditions d’un développement durable au Lualaba. Et l’urgence n’est pas un vain mot. Les pro-Muyej ont trouvé une brèche dans la récente intervention du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Daniel Aselo Okito.
Une énorme sortie venue clarifier les choses, susceptible de mettre un terme à l’imbroglio.
«Daniel Aselo Okito wa Koy pour le retour à la légalité dans la province du Lualaba»
Parallèlement à un autre plaidoyer contenu dans un tweet de Jean-Claude Katende, dans lequel l’activiste des droits de l’homme estime que «la meilleure décision que le ministre de l’Intérieur devrait prendre est de retourner Richard Muyej à l’exercice de sa fonction», ajoutant qu’on ne peut pas empêcher quelqu’un qui a été élu d’exercer sa fonction dans dire le pourquoi aux citoyens, les déclarations de Daniel Aselo ont fait réagir Papy Tamba, un des proches du gouverneur actuellement en séjour en Afrique pour contrôle médical, convaincu que le patron de l’Intérieur et Sécurité est favorable au retour à la légalité au Lualaba. Tamba s’est exprimé dans la tribune ci-après publiée le 5 septembre, dans laquelle il a fait valoir ses idées et encouragé Aselo à aller jusqu’au bout de sa logique jugée la plus raisonnable.
Delphin TAMBWE