Autant le clamer tout de go. Si au terme de 48 heures, le statu quo est entériné, ce sera du Malonda sans Malonda. Mais, avec Kadima. Les amateurs du cinéma parleraient du même synopsis. Le même feuilleton joué par les mêmes acteurs à une différence près : le rôle du Président désigné de la CENI est incarné par Denis Kadima. Juste un changement cosmétique au niveau du casting. De quoi soupçonner le metteur en scène et le réalisateur de plagiat.
A croire que « l’esprit Malonda » hante encore certains temples, églises et mosquées. A croire que certains « oints de Dieu » ont succombé devant les mêmes » tentations » qu’il y a une année. Trêve de jugement. » Ne jugez point afin que vous ne soyez jugés….. » recommande la Bible.
Plus fondamentalement, en l’espace de douze mois, l’histoire fait plus que bégayer. Elle se répète. Elle valide à la perfection- plusieurs millénaires après- le verdict de l’athénien Thucydide. A savoir que l’histoire est un perpétuel recommencement.
Seulement voilà, si la reproduction du passé ne concernait que des pans positifs de l’histoire, il y aurait matière à remercier Dieu ou la fortune, c’est selon. Or, en l’espèce si elle devenait effective, la désignation du Président de la Centrale électorale par les dignitaires religieux ferait remonter à la surface l’épopée Malonda. Ce candidat, adoubé par six sur les huit confessions religieuses, confirmé par l’Assemblée nationale, mais recalé par le Président de la république.
Le péché de l’expert ès élections Ronsard Malonda ? Avoir été désigné « à la hussarde » par certains chefs religieux sur fond de contestation. Garant du fonctionnement régulier des institutions de la République, le chef de l’Etat avait ainsi opposé son veto à la désignation du pourtant très compétent Malonda.
Mutatis mutandis, si la Chambre avalise la carte Kadima, le Président se retrouvera devant le même cas de figure qu’il y a seulement une année. Impossible, dans ces conditions, de ne pas se souvenir de la… jurisprudence Malonda.
José NAWEJ