Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a été traduit en justice pour incitation à la rébellion.
En effet, la Dynamique Impunité Zéro (DIZ) a saisi ce lundi 26 juillet 2021 le parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete au sujet des faits criminels cités ci-haut à charge du numéro deux du parti présidentiel.
« En effet, la Dynamique Impunité Zéro, et ses membres ont suivi comme tout autre citoyen congolais, la déclaration politique du secrétaire général en intérim de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social dans le contenu duquel le SG AUGUSTIN KABUYA promet de distribuer les armes à leurs militants, sous prétexte de protéger le pouvoir du président de la République Démocratique du Congo, monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, légitime élu et légalement installé, or on ne peut distribuer qu’un bien dont on a la possession, ceci voudrait dire que cette déclaration du SG de l’UDPS, ne tombe pas du ciel pour nous faire croire qu’il s’agit d’une simple déclaration politique », lit-on dans cette dénonciation signée par Grâce Tshiunza Tantamika, coordonnateur national de la DIZ.
Pour cette structure, les pareilles déclarations violent les atintés sérieusement protégées par le code pénal général et celui militaire, mais aussi incitent à la violence civile et risquent de mettre le pays à feu et sang.
« Rappelons en ce sens les dispositions de l’article 62 de la constitution du 18 Février 2006, à monsieur le secrétaire général Augustin Kabuya, qui croit totalement être au-dessus de toutes les lois du pays », renchérit la dénonciation.
À cet effet, la DIZ sollicite l’implication du procureur général en tant qu’artisan de l’État de droit mais aussi son dynamisme en qualité de l’organe de la loi, afin de mettre en mouvement l’action publique contre le secrétaire général de l’UDPS qui est « prêt à distribuer les armes de guerre aux militants de son parti ».
Pour rappel, dans une interview accordée à la presse dimanche dernier, Augustin Kabuya a démenti qu’il avait fait appel aux militants de son parti de porter les armes.
Kabuya a accusé la famille politique de Moïse Katumbi d’être derrière ce qu’il a qualifié de « manipulation ».
La Justice congolaise appelée à suivre rigoureusement ce dossier pour punir les responsables avec impartialité.
Delphin TAMBWE