L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) à travers son président Georges Kampiamba, a adressé une lettre ouverte à l’ensemble des députés nationaux et sénateurs. L’objet de sa missive porte sur la réduction des avantages et droits financiers en faveur du Président de la République Honoraire et des anciens Chefs de Corps Constitués.
Georges Kampiamba profite de la session parlementaire en cours consacrée au budget, pour introduire sa demande. Cette dernière tire son soubassement de l’article 23 de la loi fondamentale qui garanti la liberté d’expression et des opinions. Sur ce, sa plaidoirie porte sur la réduction des avantages et droits financiers que jouisse l’ancien Président de la République dont la constitution reconnait le statut de sénateur à vie.
Dans sa lettre, le Président de l’ACAJ, juge non judicieux que certains congolais bénéficient jusqu’à preuve du contraire des rémunérations colossales du fait que tout simplement d’avoir exercés certaines fonctions politiques. Notamment celle de Président de la République. Cependant, il a également soulevé le caractère discriminatoire de la loi portant statut des anciens Président de la République et fixant les avantages accordés aux anciens Chefs de corps constitués.
« Loin de nous la prétention d’engager une quelconque polémique sur le caractère inique et discriminatoire de la Loi n° 18/021, du 26 juillet 2018, portant statut des anciens Présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens Chefs de corps constitués, nous rappelons que notre pays fait face à l’amenuisement de ressources du Trésor public. Il peine à consolider notamment la gratuité de l’enseignement de base, les grands chantiers sociaux en rapport avec l’eau, l’électricité et l’habitat. Il est inadmissible que le Parlement, représentation du peuple par excellence, de surcroit autorité budgétaire, donne l’impression de se rendre complice de l’enrichissement illicite, scandaleux et injustifié de quelques citoyens au détriment du plus grand nombre ! », indique la lettre.
Pour la CAJ, les priorités, les articulations du projet de Loi des Finances pour l’exerce de l’année prochaine, devraient être prioritairement orientées vers l’accroissement de ressources devant aider à la satisfaction des besoins fondamentaux de la population.