Le député national PPRD André Tambwe Katambwe a réagi par rapport à la question de destitution du Président de la république évoquée récemment par maitre Theodore Ngoy et le président de l’Ecide Martin Fayulu Madidi.
Dans un entretien accordé à Kin24.info, cet élu de la circonscription électorale de Katako-Kombe dans la province du Sankuru, estime que tout debat ou opinion sur une question du droit est un Droit et que rien ne vaut un tabou sur la question de destitution du Président ou dissolution du Parlement, du fait qu’il ne s’agit pas des notions inventées pour la consommation médiatique.
« Dans un État de droit, tout débat ou opinion sur une question de droit est un Droit.Destitution du Président ou dissolution du Parlement, rien ne vaut un tabou du fait qu’il ne s’agit pas des notions inventées pour la consommation médiatique mais des réelles prédispositions constitutionnelles », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que toutes ces questions font partie des normes fondamentales conçes et acceptées comme piliers de la démocratie congolaise.
» Elles font partie des normes fondamentales conçues et acceptées comme piliers de la démocratie congolaise.
Il est ridicule de vouloir un respect mythique pour l’Institution Président de la République et de laisser faire des affronts intempestifs à la noblesse des Institutions parlementaires », a fait savoir André Tambwe Katambwe en y ajoutant,
« Il est vrai qu’aujourd’hui, pour une ethnie, défendre celui qui a été porté à la fonction de Chef de l’État devient une religion intégriste, dont les adeptes, même les plus négligeables, s’attendent à l’ascension fulgurante. Paradoxalement, ils se font, en même temps, chantres d’une consécration Constitutionnelle » État de droit » en la réduisant à un simple slogan sans réel contenu. »
Il s’est étonné du fait qu’il se fait enregistrer des cris belliqueux depuis l’arrivée du nouveau pouvoir, tout en estimant que, refuser d’être critiqué, c’est rénier sa propre histoire, les vertus du combat démocratique et idéologique parcouru.
« Comment peut on expliquer que tous les cris belliqueux enregistrés depuis l’arrivée du nouveau pouvoir, comme « BOMA, TUMBA, BUKA, TSHOLISA, YIBA, BEBISA, … » soient véhiculés par les acolytes du fondateur du fameux slogan ?
Qu’en reste t il d’État de droit si celui qui s’en vante s’en affiche dans ses actes et ses partisans s’en complaisent ?
Refuser d’être critiqué, c’est rénier sa propre histoire, les vertus du combat démocratique et idéologique parcouru.
Ne tribalisons donc plus les débats démocratiques.
Le réflexe identitaire n’est pas qu’un apanage kasaien.
Nous devons craindre l’éveil des autres marginalisés », a fait savoir André Tambwe.
Signalons que la question liée à la destitution du président de la République Félix Tshisekedi est à la base des diverses réactions depuis la sortie médiatique de maitre Theodore Ngoy et de Martin Fayulu Madidi candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018, soutenant la destitution de Félix Tshisekedi pour haute trahison.
Delphin LOKANGA