Le Putsch contre le président de la République du mali Ibrahim Boubacar Keïta a été presque concretisé ce mardi 18 août 2020.
Les putschistes mettent peu à peu en place leur nouveau pouvoir, après plusieurs heures agitées dans les rues de Bamako, Le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre Boubou Cissé ont été arrêtés, des heures après le Chef de l’Etat malien a annoncé sa démission, celle du gouvernement et de l’Assemblée nationale à la chaine nationale ORTM.
Les menaces internationales, les blâmes des Nations unies ou encore les propositions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) n’ont pas suffit pour stopper la colère des putschistes.
A Bamako c’est la satisfaction du peuple qui n’a juré que pour le départ de Boubacar Keïta depuis quelques jours.
De ce coup d’Etat militaire il ya lieu de constater la satisfaction du peuple malien et à tirer une léçon morale pour les impertinents présidents d’Afrique qui veulent toujours à tout prix violer les lois de la République en aveuglant le pauvre peuple.
Plusieurs dirigeants africains s’habituent toujours au rêve de l’éternité du pouvoir, ils ne sont pas nombreux qui comprennent que la tête de l’Etat est faite pour écouter la voix du peuple, peu importe le régime politique, la gestion de la chose publique incombe toujours la satisfaction de la population sans la quelle tout mauvais vent se fait permanent.
A l’exemple du Mali, ce n’est pas la première fois que le Pays connait la crise politique qui conduit au Putsch, c’était le même cas en 2012 conduisant aux élections de 2013 remportées par celui qui subit aujourd’hui le même sort, Ibrahim Boubacar Keïta.
Ces mouvements oscillatoires à la tête de l’Etat sont souvent à la base du malheur des peuples africains mais aussi la cause du sort nauséabond des nombreux chefs d’Etat d’Afrique.
Quelques uns d’entre eux se sont émancipé de ce triste sort, De l’Algérie à l’Afrique du Sud, en passant par le Sénégal et le Mozambique, le continent compte aujourd’hui 22 anciens présidents, 18 encore en vie dont les successeurs aujourd’hui en exercice sont parvenus démocratiquement au pouvoir. La dernière alternance pacifique au sommet de l’Etat est celle de la République démocratique du Congo de Joseph Kabila Kabange. Après deux mandats constitutionnels et après avoir sauvé le Pays de nombreuses crises sanitaires et sécuritaires, Joseph Kabila dont le doute glanait de tout coin, a accepté de ne pas se représenter aux élections que lui même avait juré d’organiser en acceptant même sportivement la défaite de son dauphin. Aujourd’hui malgré toute haine, le Sénateur à vie souffle d’un nouvel air dans sa ferme de Kingakati.
Ce sont les attitudes à prendre dans ces Pays d’Afrique du peuple appauvri et en colère, la merde leguée depuis les dépendances totales occidentales peut s’anéantir par les attitudes responsables et patriotiques de chaque régime au pouvoir.
A qui le prochain tour après Ibrahim Boubacar ?
Appel à suivre l’exemple ou à changer la politique de gestion de l’Etat, devoir des dirigeants et des dirigés.
Delphin TAMBWE