Le collectif des députés nationaux de la 3e législature de République démocratique du Congo a saisi ce jeudi 6 aout 2020, Martin CHUNGONG secrétaire général de l’Union interparlementaire (UIP) à Genève pour « dénoncer les nombreux cas de violation du siège de l’Assemblée nationale et du Sénat de la République Démocratique du Congo, des immunités parlementaires et des droits garantis par la Constitution et le Règlement intérieur de chacune de deux Chambres du Parlement ».
Dans la lettre dont la copie est parvenue à la rédaction de Kin24.info, ces députés nationaux ont rappelé la journée du 12 juin 2020 au cours de laquelle, ils étaient invités à procéder au vote pour le nouveau premier vice-président de la Chambre basse mais ont été « surpris de constater que l’enceinte du Palais du Peuple, siège du Parlement, a été prise d’assaut par des éléments de la Police nationale congolaise interdisant l’accès aux honorables Députés nationaux conviés à cette séance plénière et aux travaux des Commissions permanentes ».
Ils ont rappelé que suite à ces altercations, leur collègue KAKULE MUPOPOLO Floribert, député national élu de la Circonscription électorale de Mambassa, dans la province de l’Ituri a connu un traumatisme suivi d’un accident cardiovasculaire et a succombé lundi 16 juin 2020.
Ils ont aussi fait part dans ce document de la journée du 25 juin 2020, jour où « des combattants d’un parti politique au pouvoir ont envahi le siège du Parlement » pour empêcher l’examen de certaines lois par la commission politique et administrative rappelant que « des résidences et véhicules des initiateurs de ces propositions de lois et d’autres députés et hauts cadres des partis politiques de la Majorité parlementaire FCC (Front commun pour le Congo) ont été vandalisés par les mêmes militants du parti politique ».
Pour ces députés nationaux, Il s’agit là de « très graves atteintes aux droits et libertés garanties aux parlementaires par la Constitution, les lois de la République ainsi que du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale » et considèrent que « ces incursions de la Police nationale et des inciviques instrumentalisés dans l’enceinte du Palais du Peuple constituent un recul inadmissible sur le chemin de la démocratie. »
Pour ce Collectif, il a saisi le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP afin qu’il « rappelle aux autorités compétentes de la République Démocratique du Congo de respecter et faire respecter l’inviolabilité du siège du Parlement, l’immunité parlementaire des députés nationaux telle que garantie par la Constitution et le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, garantir le respect des libertés d’expression reconnues aux parlementaires et veiller à ce que la justice congolaise ordonne la réparation des dommages causés aux biens meubles et immeubles détruits ».
Signalons que le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP a pour objectif de protéger et de défendre les députés dans le monde entiers.
Delphin TAMBWE