L’accusation de viol contre le Président de l’Assemblée Provinciale du Sankuru met le nouveau Procureur Général près la Cour de Cassation à rude épreuve. Le Président de l’Assemblée provinciale du Sankuru, Benoît Olamba est accusé de séquestration et violences sexuelles. Le Parquet Générale près la Cour de cassation s’est, d’ores et déjà, saisi du dossier suite à la plainte de la victime. Certes, le Président de l’Assemblée provinciale brandirait sa casquette politique de membre du PPRD pour prouver sa sacralité devant toute procédure tant pénale que civile.
Le dossier se trouverait au Parquet Général près la Cour de Cassation sous
n° D025/0774/BAK/PGCass/2020.
Les faits se sont passés en date du 14/11/2019. En date du 25/11/2019, la victime a déposé la 1ère plainte au Parquet Général près la Cour de Cassation et la suite n’a pas été malheureusement connue pour des raisons jusque-là inavouées.
En date du 07/12/2019, la victime avait initié encore une 2ème plainte devant l’office sus allusionné et le PG Flory KABANGE NUMBI (actuellement honoraire) confia, en son temps, à la Coordination Nationale de la Police Judiciaire le
dossier, lequel sera instruit par l’inspecteur de la police judiciaire OTEPA Sory. Ce dernier envoya à l’intéressé deux fois les invitations reçues à mains propres, sans jamais se présenter.
L’ inspecteur de police judiciaire Otepa Sory sollicita un mandat
d’amener contre l’intéressé et le Parquet Général près la Cour de Cassation le lui accorda. Toutefois, ce mandat d’amener n’a jamais été exécuté suite au rappel du dossier par le Parquet Général, toutes affaires cessantes, à son office.
Le dossier rappelé sera attribué au Premier Avocat Général TEZ (TELA Octave), actuellement nommé Procureur Général près le Conseil d’Etat, qui l’instruisit et envoya à OLAMBA ODIMBA Benoit le mandat de Comparution et ce dernier ne s’est jamais présenté.
Nommé Procureur Général près le Conseil d’Etat, l’Avocat Général TEZ sera dessaisi du dossier et le Procureur Général ai du Parquet Général près la Cour de Cassation attribuera ledit dossier à l’Avocat Général BAK (BAKUBI KILANGA Médard) avec toutes les pièces de procédures.
Ce dernier, en date du 10 février 2020 envoya un mandat de comparution au Sieur OLAMBA qui répondra à l’agent envoyé qu’il ne viendra
jamais, étant donné qu’il appartient au PPRD, famille politique du Président Honoraire Joseph KABILA KABANGE et que la justice devait cesser de le distraire.
Ayant reçu le rapport lui fait par l’agent envoyé, l’Avocat Général BAK s’aménagea de décerner un mandat d’amener. Curieusement, un jour après, l’AG changera d’avis, motif pris du fait que monsieur OLAMBA était couvert d’immunités et qu’il fallait d’abord les lever avant toutes poursuites judiciaires.
L’organe de la loi a-t-il oublié qu’il y a défaut de pertinence de la qualité officielle s’agissant de l’infraction de viol? Les nouveaux animateurs de la justice sont à rude épreuve.
Contactée par la rédaction, Mme Anny Modi, Directrice de l’ONG AFIA MAMA qui milite pour les droits de la femme, a présenté ses indignations et se dit sidérée de voir un cas de flagrance comme celui-ci traîner au bureau du Procureur Général près la Cour de cassation pendant plus de deux mois. L’ Etat de droit que prône le Chef de l’État, concerne aussi la protection de la femme contre les violations sexuelles. Nous espérons que l’accusé, quelque soit son rang dans la société, doit être derrière les barreaux et faire face à la justice.
La rédaction.