Dans un communiqué de presse publié vendredi dernier, le coordonnateur humanitaire des Nations Unies en République démocratique du Congo rapportent que trois travailleurs humanitaires congolais, engagés dans la lutte contre l’épidémie Ebola, ont été tués dans la nuit du 27 au 28 novembre dernier suite à une violente attaque armée à Biakato, Province de l’Ituri. « Un grave incident qui ne va toutefois pas entamer notre engagement global en faveur des populations congolaises », a déclaré le coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo, M. David McLachlan-Karr.
Selon ce communiqué, cet incident intervient alors que depuis plusieurs jours, un climat général de tensions affecte les acteurs humanitaires dans certains endroits des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, ce qui complique à divers degrés les interventions menées, autant par les agences humanitaires des Nations Unies que par les organisations non-gouvernementales congolaises et internationales.
« Nous déplorons la mort de nos trois collègues tombés dans l’exercice de leurs fonctions, nous rendons hommage à leur mémoire et nous présentons nos condoléances à leurs familles. Nous condamnons cette violation du droit international humanitaire qui est inquiétante mais ne remet pas en question ni notre conviction, ni nos opérations dont le but est d’apporter une aide d’urgence et de sauver des vies », a déclaré M. McLachlan-Karr au nom de la communauté humanitaire en République démocratique du Congo.
Le même communiqué ajoute que ces dernières semaines, des dizaines de civils ont trouvé la mort suite aux attaqués armés dans la région de Beni. « Il va sans dire que l’engagement des acteurs humanitaires envers les familles dans le besoin demeure sans faille. Les tensions actuelles nous imposent d’ajuster nos opérations mais nous restons aux côtés des populations qui ont besoin de nous » a déclaré David McLachlan-Karr.
Le coordonnateur humanitaire a ajouté que « chaque fois que nos opérations sont entravées, que nos équipes sont menacées, les premières victimes sont les populations congolaises ». L’efficacité de l’action humanitaire, a-t-il souligné, dépend de la capacité des acteurs humanitaires à accéder aux populations dans le besoin. Il est donc nécessaire que cet accès humanitaire soit préservé.
Dans un contexte socio-politique complexe, les organisations humanitaires veillent à maintenir leur engagement premier – l’aide d’urgence aux populations dans le besoin – dans le strict respect des principes humanitaires qui régissent leur action, a-t-il martelé. Et de préciser que les tensions actuelles ne doivent pas faire oublier que des milliers de ménages congolais, dont des femmes et des enfants, sont dans le besoin et nécessitent une assistance humanitaire.
Le coordonnateur humanitaire des Nations Unies rappelle enfin que les acteurs humanitaires fournissent à ces populations eau, nourriture, soins de santé, vaccins, abris ainsi que bien d’autres services.
Bokulaka