La gratuité de l’enseignement de base tel que proclamée par le Chef de l’État est loin d’être respectée dans des écoles concernées par cette mesure au vu de ceque nous vivons au jour le jour au pays en général et en Province du Sud Kivu en particulier.
Certes ,la gratuité de l’enseignement est une mesure salutaire car elle vient d’affranchir les parents qui durant
deux décennies assuraient la prise en charge des enseignants au prix de beaucoup de sacrifices.
Bien que salutaire, l’on note qu’elle a été précipitée et qu’il
fallait y aller par palier :
-L’Identification des enseignants non mécanisés
disséminés à travers le pays dont 13800 pour le
Sud-Kivu;
-Leur mécanisation;
-La prévision budgétaire;
-La programmation des salaires;
La bancarisation.
Si ces étapes étaient respectées,peut être l’on ne pouvait pas assister à cette perturbation de l’année scolaire dès
le premier trimestre.
Pourquoi ?
Parcequ’elle devait tenir compte de certaines réalités notamment la présence des enseignants non mécanisés qui depuis septembre n’ont rien perçu, c’est qui est à la base du manque de motivation conséquence:
une deuxième grève après celle de septembre venait d’être déclenchée il ya de cela une semaine c’est à dire depuis le lundi le 21 octobre 2019.
Pour la ville de Bukavu certaines écoles conventionnées ont fermé leurs portes comme le lycée cirezi, lycée Wima, Nyalukemba (secondaire) pour ne citer que celles là.
Pour les parents,les enseignants en grève devraient reprendre le chemin de l’école en acceptant de faire un peu de sacrifices en attendant la régularisation de leur situation salariale par le gouvernement.
Cependant les enseignants non payés sont démotivés :
“ comment voulez vous qu’un enseignant puisse travailler dans ces conditions ?nous sommes arrivés au point où nous manquons même de quoi nous metttre sous la dent! C’est depuis le début de l’année que nous ne touchons pas, comment répondre aux besoins vitaux de nos familles sans argent ? Nous avons des bouches à nourrir,le loyer à payer..” Un enseignant de l’Institut Nyalukemba qui a recquis l’anonymat.
Jacques Cirimwami du syndicat des enseignants catholiques Synecath en sigle précise qu’il n’a donné aucun mot d’ordre aux enseignants pour sécher les cours:
” je ne suis ni de loin ni de près impliquer dans cette grève, il s’agit d’une décision interne de chaque école”, a dit Jacques
Cirimwami.
Des gestionnaires d’écoles fustigent le manque des frais de fonctionnement pour répondre à des besoins spécifiques comme l’achat des craies, papiers et autres matériels dictatiques.
L’on se rappelera que lors de son discours à la place de l’indépendance à Bukavu, le Président de la République Félix TSHISEKEDI avait précisé que la gratuité de l’enseignement est une réalité. Toute fois nous osons croire que le gouvernement se penchera sur la question dans un bref délai afin de sauver cette année scolaire.
Nelly Adidja.