Des bandits ont tendu un guet-apens au leader de la Nogec mercredi soir. Alors qu’il rentrait à la maison vers 22h00,
Constant Mutamba s’est retrouvé face à des tueurs à gage.
Apparemment, les criminels n’avaient d’autres objectifs que de mettre fin à la vie du jeune leader. Le Dieu de Mutamba
l’a sauvé. Quand il dépasse Saint Luc à Macampagne en descendant vers Lolo la Crevette, son chauffeur constate
une jeep noire aux vitres teintées en stationnement. A cet endroit, deux à trois motocyclistes et une voiture Ketsh qui
prenait la même direction que lui. Jusque-là rien.
Le drame évité de justesse Mutamba s’engage sur l’avenue Luswaswa. Face à sa jeep, une grosse cylindrée lui barre subitement la route. Le conducteur allume et éteint les phares pour demander le passage. C’est le début du cauchemar. Un homme armé
descend du véhicule en tenue de l’armée. Assis au siège arrière de sa jeep, le leader de la Nogec a vite compris qu’il
s’agissait dun guet-apens. Il demande alors à son chauffeur de faire marche en arrière. La course poursuite commence.
Mutamba s’abrite derrière le siège de son chauffeur. Un peu plus bas vers le petit pont, la deuxième jeep en
stationnement, obstrue le passage. Entre deux véhicules, l’expérimenté chauffeur de Mutamba parvient
miraculeusement à se frayer le chemin après avoir cogné un assaillant.
Les deux jeeps se mettent à le poursuivre. Mutamba n’avait
plus d’autre choix que de prendre la direction du camp Tshatshi. Les criminels qui roulaient à tombeau ouvert, ont compris le danger de le suivre au camp. Ils se sont arrêtés
avant de prendre l’avenue Jean 23.
Une plainte déposée contre inconnu à l’auditorat militaire.
L’acte posé est grave. Il y a eu préméditation. L’action a été bien préparée. Braquer une armée dans l’intention de tuer est une tentative d’assassinat. Le code pénal punit la
tentative d’assassinat au même titre que l’assassinat. Ses avocats ont déposé une plainte à l’auditorat général des
FARDC. Au même moment, Mutamba a informé la hiérarchie de sa famille politique du malheur qui lui est
arrivé.
La montée politique de Mutamba dérange. Bien que ne faisant pas partie du gouvernement, le jeune
leader a continué à défendre l’autorité morale du FCC, Jospeh Kabila. La récente mission du FCC qu’il a pilotée au
Kongo Central avec brio dans le dossier du scandal sexuel lui a encore créé des jaloux et des ennemis. Aucun lien
peut-être mais les soupçons ne manqueront pas. A Matadi,
le chef de la délégation du FCC avait vécu presque la même chose. Mais heureusement, il était hautement sécurisé.
Les militants de son regroupement demandent plus de sécurité
pour leur leader. Lui ( Mutamba ) qui s’est vu retirer tous ses policiers de garde, quelques semaines avant, sans une reelle justification.
Rédaction.