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MATHÉMATIQUEMENT ET POLITIQUEMENT PARLANT, L’OPPOSITION POLITIQUE EN RDC NE PEUT REMPORTER LES ÉLECTIONS DU 23 DÉCEMBRE 2018.

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Au commencement, les méthodes archaïques made in UDPS.
Ce postulat fait le titre d’une série d’articles que je vais publier dès l’affichage par la CENI des listes
définitives des candidats aux élections du 23 Décembre 2018. En effet, le constat déplorable du
vieillissement intellectuel de ceux qu’on appelle abusivement opposants au pouvoir en Rdc n’a rien de spéculatif. Depuis 1982, année de création dans la clandestinité de l’UDPS, les méthodes de lutte
politique visant la conquête du pouvoir au Congo-Zaïre, n’ont pas changé de logiciel. En fait,
l’opposition actuelle ne compte parmi eux que des aigris de la même espèce que ceux ayant évolué lors des années de transition 1990-97. En clair, l’héritage idéologique de l’adversité sur fond de
conflit d’intérêt individuel lié au marché de diamant du Kasaï entre la personne du Président Mobutu et son ami Etienne TSHISEKEDI.

Le conflit entre les deux fondateurs du MPR PARTI-ETAT s’amplifie au décès du président du Conseil Législatif (Assemblée Nationale de l’époque), le Citoyen NZONDOMIO Adokpe Lingo, en 1980. À la succession, le Président Mobutu zappe Etienne TSHISEKEDI, viceprésident de cet organe du MPR PARTI-ETAT, qui manifeste ouvertement son mécontentement de
n’avoir pu accéder logiquement au poste de Président du Conseil Législatif. Le Marechal Mobutu
avait par la suite compris, mais trop tard, que son opposition de la période de transition 1990-97
n’avait pas de projet d’alternance démocratique. Il lui a manqué de sens de recul avant que la
maladie l’emporte pendant que l’AFDL s’approchait de Kinshasa au galop.

Début d’une vraie carrière politique pour Joseph KABILA

Le Président Joseph Kabila, lui par contre, l’a si bien compris à temps. La machine à vapeur est encore en service dans le dispositif mécanique de notre opposition. Il vient de le démontrer de la manière
magistrale, à la suite de la désignation du Camarade Emmanuelle Ramazany Shadary, comme candidat du Front Commun pour le Congo (FCC). Le processus stratégique ayant conduit à ce choix est le fruit d’une démarche savamment élaborée qui figurera dans les anthologies des sciences Pô
des grandes universités du monde.

D’une pierre, Joseph KABILA a fait plusieurs coups. Désorienter et affaiblir l’opposition, préparer sereinement les conditions de désignation d’un successeur pour
conserver le pouvoir au profit de sa famille politique et en même temps contourner les interférences des lobbies extérieurs dans le choix de son successeur. Avec un peu de recul et d’analyse, on se rend
bien compte que le Président sortant ne se serait jamais permit de trahir son propre serment d’il y a plusieurs années de respecter la constitution, au risque de se dévaluer politiquement, alors qu’il avait conscience que sa vraie carrière politique ne ferait que commencer à la passation civilisée du pouvoir
avec son successeur. Pourtant, l’expression «passation civilisée du pouvoir» vient de Joseph KABILA lui-même.

Aucun opposant ayant pignon sur rue n’a tablé sur ce fait, en ce que le président sortant
s’était expressément engagé sur une réalité à vivre, plus que sur une simple vue d’esprit. Joseph
KABILA l’a dit et martelé plusieurs fois et à des occasions diverses depuis 2012 qu’il va respecter la
constitution. Plus frappant, qu’il ne conduirait jamais sa famille politique au suicide collectif. Pour les
politiques qui réfléchissent avec leurs cerveaux et non avec le cœur d’antikabila primaire, il n’y avait rien de plus clair.

Réussite du virage de la passation civilisée du pouvoir.

Aucun politicien de l’opposition, interne comme externe, n’a su lire entre les lignes les jalons que
Joseph KABILA plantait au fur et à mesure que la politique évoluait en vue de matérialiser cette
volonté de respecter la constitution de la troisième république qu’il a lui-même promulguée. Avec la
création du Front Commun Pour le Congo (FCC), nous étions donc au centre de la dernière ligne
droite de la normalisation du processus de changement politique entamée depuis le 24 avril 1990.
Une volonté politique destiné à amorcer le virage d’une étape de tous les dangers pour laquelle le
président sortant devait négocier des larges appuis en interne, au lieu de les quémander à
l’extérieur. Le président Joseph KABILA voulait bien entrer dans l’histoire écrite par lui-même, sur les
rives du Congo et non sous le dictat des fameux maitres du monde. Contrairement à l’opposition qui
rampe derrière des officiels occidentaux pour aller mendier une certaine légitimité en vue de diriger
la Rdc. D’ailleurs, à regarder de très près le dernier parcours politiques du « dauphin », le choix du
Camarade Emmanuel Ramazany Shadari pour succéder à Joseph Kabila à la prochaine élection
présidentielle avait été scellé par celui-ci depuis plusieurs mois. Pendant ce temps, la machine de
diversion battait son plein. D’abord, sur une possible modification de la constitution, ensuite sur
l’option de se présenter à un autre mandat, enfin dans une campagne de promotion au «dauphinat»
des personnalités en vue.

L’opposition politique en Rdc refuse d’évoluer positivement.

Le président Joseph KABILA est resté donc sur le droit chemin de l’évolution politique normale de
toutes les démocraties classiques. Lorsqu’un président sortant ne peut briguer un autre mandat, il
n’y a pas de roue politique à réinventer. À quelques exception près, le plan A, c’est d’abord et
toujours la hiérarchie du parti majoritaire. Sacré Joseph KABILA !!! Le Président a envoyé tout le
monde, y compris les chancelleries occidentales, pourtant intellectuellement outillées, aller le fouiller
dans le décor de la spéculation politicienne. Ce qui n’était que l’ordre normal des choses et
normalement pas une surprise, est tombée le 8 Août 2018. Ceci me fait dire à ce stade que les partis
politiques en RDC, notamment ceux de l’opposition, sont dépourvus des cellules d’études
stratégiques et prospectives. Autrement, ils auraient posé une série de questions dont la réponse
serait invariablement la boussole de leur action politique en tant qu’opposant face au pouvoir de
Joseph KABILA. La question est très simple. Mise à part l’intox, les imputations calomnieuses, la
diabolisation, la manipulation de l’opinion par l’opposition contre Joseph KABILA, quel acte
anticonstitutionnel Joseph KABILA a-t-il déjà posé depuis qu’il est au pouvoir? À quelle occasion
Joseph KABILA a dit une chose et a fait le contraire, ou encore a-t-il agit en contradiction à sa parole
d’officier ?

Ils seront tous « HORS SUJET »

Vu sous cet angle, l’on comprend aisément comment l’opposition s’est prise dans son propre piège
de diabolisation gratuite de la personne de Joseph KABILA. Ayant cru à son propre mensonge,
l’opposition ne voyait jamais venir les élections et ne s’y est malheureusement pas préparée, avec
l’espoir de retourner à la table de négociations du partage équilibré et équitable du pouvoir d’État.
Une manière de chercher à rééditer les exploits de la transition moubutienne, pourtant plusieurs
années dernière nous. D’où son échec annoncé au 23 décembre 2018. Ce que nous allons développer
dans la série d’articles à publier prochainement. Ainsi, nous tenterons de démontrer que
l’opposition, toute tendance confondue, n’a jamais quitté l’ère de la pierre taillée. Je ne suis pas
prophète, mais l’avenir me donnera certainement raison sur le fait que tous les candidats président

de la république issus de l’opposition seront «HORS SUJET » dans l’élaboration de leurs programmes
électoraux respectifs. Wait and see.
Daniel MAKILA KANTAGNI, Analyste politique

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