Alors que le président Joseph Kabila insiste sur le renouvellement de la classe politique, les « vieux » de son parti – PPRD, s’en balancent énormément l’œil. Ils alignent leurs protégés, du reste, des « bouviers », en lieu et place des véritables jeunes, leaders d’opinion.
Cette révélation, nous la tenons d’un groupe de jeunes, ressortissants de la province de Kwilu. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les jeunes leaders de Kwilu ont remonté le temps en rappelant les élections de 2006 et de 2011. En 2006, disent-ils, le Chef n’avait pas récolté un bon résultat. Ainsi, pour prouver leur indéfectible soutien au président de la République, les jeunes de Kwilu qui ont pignon sur rue, ont réussi à lui réserver un accueil chaleureux lors de son séjour en 2008, marqué par la tenue du Conseil de ministres dans cette partie du territoire national.
Il en est de même à l’inauguration du pont Loange où les jeunes, comme un seul homme, avaient accompagné le président Joseph Kabila. De ceux qui précédent, les jeunes marginalisés de Kwilu exigent une représentativité de 60% sur les listes de candidature, cette fois-ci, à la députation nationale. Et les jeunes, doivent inéluctablement être issus des rangs du PPRD. Plus question d’aligner les jeunes parachutés et protégés par une frange de vieux.
Nul n’ignore que la population congolaise est à prédominance jeune. Et les jeunes, face à cet état de choses, ont pris conscience à travers le slogan : « Jeune vote Jeune ». Ceci se veut donc un vote sanction. Aussi, soit-il, les électeurs sont catégoriques. Ils promettent de ne plus réitérer la confiance aux députés sortant ! Nombre d’eux ne sont plus retournés, sinon rarement à leurs fiefs respectifs.
Il y a lieu que le parti tienne compte de cette « menace ». Les présidents des assemblées provinciales et nationale peuvent-ils nous donner les statistiques des jeunes dont l’âge en moyenne varie entre 40 et 50 ans à ce jour? Ils sont pour la plupart âgés de 50 ans et plus! Combien des jeunes, dans la même fourchette d’âges, sont au gouvernement? Bref, il y a lieu de prendre en compte les revendications des jeunes avant qu’il ne soit trop tard.
DAVID MUTEBA KADIMA