17 mai 1997-17 mai 2017 : vingt ans se sont déjà écoulés. La date du 17 mai 1997 marque l’entrée triomphale de l’armée de l’AFDL (l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) à Kinshasa.
En effet, l’entrée de l’AFDL dans cette ville, siège des institutions, mettait fin à 32 ans de régime dictatorial de feu Maréchal Mobutu, un allié du capitalisme occidental, depuis son deuxième coup d’Etat militaire le 24 novembre 1965.
Feu Laurent-Désiré Kabila qui en était le porte-parole, prenait les rênes du pouvoir depuis la ville cuprifère de Lubumbashi, avant que les soldats de son mouvement ne puissent faire leur entrée triomphale le 17 mai 1997, dans les rues de la capitale de la République du Zaïre, rebaptisée a l’occasion, République démocratique du Congo.
Date mémorable, c’est fut un samedi 17 mai 1997 au matin que les kinois habitant les communes de Masina et Kimbanseke s’étaient massés le long du Boulevard Lumumba pour voir de plus près, les kadogos (jeunes soldats) chaussés des bottes noires en caoutchouc faisant leur entrée dans la ville en ligne indienne, marquant ainsi la libération de tout un peuple du joug de l’une des dictatures les plus sanglantes de l’Afrique contemporaine.
Laurent-Désiré Kabila prêtera serment, le 29 mai 1997 au stade des Martyrs et deviendra le troisième Président de la République Démocratique du Congo.
Apres sa prestation de ce serment, » le Soldat du peuple », comme les congolais aimaient bien l’appeler, était bien conscient de l’ampleur de la tâche qui l’attendait, compte tenu de la gravité de la situation qui prévalait au Zaïre, devenu la risée de toute la planète-terre.
La libération du Congo-Zaïre constituait ainsi le point de départ d’un autre combat aussi sublime, celui de la reconstruction nationale, la préservation de l’indépendance et de la souveraineté nationale d’un pays qui vient de renaître », dixit feu M’Zee LD Kabila.
La guerre d’agression Rwando-Ougandaise au mois d’aout 1998, son assassinat lâche et brutal le 16 janvier 2001, comme celui de Lumumba, par des groupes d’intérêts prédateurs qui convoitent notre pays depuis que le Congo est Congo, a laissé des « œuvres inachevées ».
Heureusement que le destin a voulu qu’il y ait quelqu’un pour poursuivre son idéal politique qui tenait à faire de ses compatriotes de véritables bénéficiaires des richesses du pays soit compris par tous.
Arrivé au pouvoir le 17 janvier 2001, au lendemain de l’assassinat de son géniteur Laurent Désiré Kabila, par l’arme de l’impérialisme occidental, Joseph Kabila qui inscrit ses actions politique dans la lignée des idéaux nationalistes de la gauche congolaise, est resté fidèle a son engagement d’assurer et de protéger l’intégrité du territoire congolais.
C’est un pays en lambeau que ce jeune président de 29 ans, hérite en 2001 avant de faire face à plusieurs guerres d’agression, à des rebellions, fomentées de l’extérieur par les ennemis de la République et de la Révolution avec l’implication directe de certains pays voisins bien identifiés , soutenus par quelques fils congolais égarés, comme cette dernière épisode, avec la présence au Rwanda fortement médiatisée , d’un Italien d’origine congolaise, le quatrième président de la RDC, a réussi à réunifier le pays.
21 ans après, la RDC est un vaste chantier pour sa modernisation, comme l’illustre la dernière pose de la pierre le 2 mai dernier par le Président RD Congolais pour la construction d’une aérogare ultramoderne à l’aéroport de N’djili.
Le pays a renoué avec son élan de développement où tous les indicateurs ne sont plus au rouge comme à l’époque Mobutu.
Faisant sienne la pensée de LD Kabila, « ne jamais trahir le Congo », Joseph Kabila a su défendre le pays contre les ennemis de la paix.
Le Congo est resté uni, avec les mêmes frontières héritées de la fameuse conférence de Berlin de 1885, faisant de lui la nouvelle bête noire de tous ces prédateurs occidentaux impénitents.
Beaucoup d’observateurs avertis affirment en effet, que la RDC d’aujourd’hui est différente du Zaïre de Mobutu , grâce à Laurent Désiré Kabila dont l’oeuvre salvatrice est perpetueé par son héritier biologique et idéologique Joseph Kabila Kabange. Les mesures de représailles contre l’ancienne puissance coloniale, la Belgique, 80 fois petite que la RDC, la promulgation du nouveau code minier dans les conditions que tout le monde sait, marquent sa ferme volonté à faire respecter l’indépendance et la souveraineté de la RDC et surtout à faire bénéficier aux congolais, la plénitude de leurs richesses, deux valeurs cardinales que défendaient farouchement, Patrice Emery Lumumba et Laurent Désiré Kabila.
Il est de souvenir qui reste intact même face à la force du temps.
Comme celui du 17 mai 1997, l’entrée triomphale de l’AFDL dans la ville-province de Kinshasa. Elle restera à jamais gravée en lettre d’or dans les annales de l’histoire de RDC et pour la majorité des congolais, comme l’entrée de Jesus-Christ à Jérusalem.
Guy MOMAT??
Analyste Politique.