A la suite d’une motion d’information qui a été initiée par le député Henri-Thomas Lokondo, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko vient de recueillir des avis et éléments techniques de la CENI sur le processus d’enrôlement des Congolais de l’étranger ? C’était à l’issue d’une séance de travail qu’il a eue ce samedi matin avec le bureau de la CENI avec à la tête, son président Corneille Nangaa.
Comme ce n’est plus un secret, la loi portant adoption de la répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections législatives, provinciales, municipales et locales a été déjà votée par les deux chambres du Parlement de la République.
Cependant, l’on se souviendra que lors des travaux à l’Assemblée nationale au cours de la séance plénière du 30 avril 2018, consacrée à l’examen et adoption du projet de cette loi, le député national Henry Thomas Lokondo avait soulevé une motion d’information pertinente.
C’était sur la problématique de la faisabilité des opérations d’identification et d’enrôlement des Congolais de l’enrôlement des Congolais de l’étranger. Ce, au regard du calendrier électoral publié en novembre dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
A cette occasion, l’assemblée plénière avait levé une option. Celle qui consiste pour le président de l’Assemblée nationale d’engager des consultations techniques avec le bureau de la CENI autour de cette problématique.
C’est donc dans ce cadre qu’Aubin Minaku Ndjalandjoko a eu une séance de travail avec le bureau de la CENI ce samedi 05 mai 2018 matin au Palais du peuple. A laquelle séance matinale, a également pris part, le président de la commission PAJ (Politique, administrative et juridique) de l’Assemblée nationale, M. François Bokona.
Le but de la réunion était justement pour le président de l’Assemblée nationale de recueillir les avis et éléments techniques de la centrale électorale sur le processus d’enrôlement des Congolais de l’étranger. Au sortir de cet entretien, le président de la CENI, M. Corneille Nangaa s’est confié à la presse.
Ainsi, a-t-il expliqué que cette séance de travail fait suite à une motion soulevée par le député Lokondo au sujet de l’inscription des Congolais de l’étranger sur les listes électorales. C’est la première réunion que le président de l’Assemblée nationale a tenue pour consulter la CENI, a-t-il indiqué, afin de donner les avis de la centrale électorale conformément à la loi organique sur la question.
« Nous avons été invités et nous lui avons présenté des éléments techniques liés à cette opération que nous avons prévue à partir du 1er juillet 2018 dans notre calendrier électoral. Les informations techniques, les éléments techniques ou les détails techniques ont été présentés au président de l’Assemblée nationale et nous nous attendions au fait, à un travail de consultation encore au niveau de la plénière pour donner des plus amples détails aux députés nationaux », a expliqué Corneille Nangaa.
Et il a poursuivi en signifiant que « La Ceni exécute les lois mais elle ne légifère pas. La loi dit que les Congolais de la diaspora doivent voter. En conséquence, nous on se prépare pour le faire. Nous avons préparé des kits d’enrôlements. Nous les préparons pour les déployer quant à ce ».
Cependant, le président de la CENI estime quant à lui qu’il y a certaines contraintes auxquelles il faut faire face. Lesquelles ont été présentées au président de l’Assemblée nationale.
Corneille Nangaa rassure que tous les détails seront donnés au niveau de la plénière de l’Assemblée nationale. « Ceci pourra nous permettre d’éclairer la religion de tout le monde sur la question. Mais nous tenons à notre calendrier électoral qui est entrain de s’exécuter tel que nous l’avons prévu à un seul objectif ; l’organisation des élections à la date du 23 décembre 2018 », a-t-il dit.
Notons par ailleurs que la CENI, en tant qu’organe technique, elle est chargée de l’application de la loi en vigueur sur l’identification et l’enrôlement des électeurs. Elle s’en tient donc au calendrier électoral déjà publié.
Au regard de certaines contraintes, il reviendra au Parlement de la République de lever une option politique à cet égard. Pour sa part, l’Assemblée nationale pourra agir dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles.
Lepetit Baende