Pendant trois jours durant, ces professionnels des médias de la Rd Congo s’imprègnent du rôle qu’ils ont à jouer pour la promotion de la paix et la lutte contre l’exploitation illicite des ressources naturelles dans la région des Grands-lacs. Ce, dans le cadre d’un atelier national de renforcement des capacités des membres du Réseau des journalistes sur les ressources naturelles en Rdc, organisé à Kinshasa par la coordination nationale de la CIRGL.
D’aucuns n’ignorent que depuis longtemps, le Mécanisme national de coordination de la Conférence internationale pour la Région des Grands-lacs (MNC-CIRGL) en République démocratique du Congo mène des actions sur la traçabilité et la certification des ressources naturelles dans le pays. Ce, en se basant sur les six outils adoptés par les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL à Lusaka en Zambie, le 15 décembre 2010, au regard de l’Initiative régionale de lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (IRRN).
Et pour la mise en œuvre de ces outils, le MNC-CIRGL considère les médias comme des partenaires incontournables dans la résolution des conflits et la promotion de la paix, et dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, la fraude et la contrebande minière dans la Région des Grands-lacs en général et particulièrement en Rdc. D’où la création du Réseau national des journalistes sur l’IRRN.
Ainsi, les hommes et femmes des médias congolais, membres dudit réseau, sont réunis depuis hier à Kinshasa dans le cadre d’un atelier national de trois jours sur l’implication des médias dans la promotion de la paix et dans la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles en Rdc et dans la région des Grands-lacs. Organisé par le MNC-CIRGL avec l’appui financier de l’Union européenne, cet atelier a pour objectif de promouvoir la mise en œuvre du Pacte de la CIRGL et son protocole sur la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles.
« Cet atelier concerne justement les médias. Et nous voulons que les médias, non seulement qu’ils nous accompagnent, mais qu’ils s’impliquent maintenant en tant que structure, en tant que réseau, dans la question de la question de la paix, et dans la question de l’exploitation illégale des ressources naturelles. Donc, c’est une responsabilisation directe des journalistes, à travers bien sûr leur métier. Et les journalistes sont ce qu’on appelle l’œil témoin de la République. C’est pour cette raison qu’on doit nécessairement les associer au combat que nous menons pour la paix, qui est déséquilibrée à cause de l’exploitation illégale des ressources naturelles », a indiqué à la presse le coordonnateur national de la CIRGL, M. Kakese Vinalu.
Différentes matières abordées
Hier après la cérémonie d’ouverture émaillée de différents discours, les participants ont suivi avant débats, six interventions. D’entrée de jeu, le coordonnateur national de la CIRGL, M. Kakese Vinalu a d’abord persuadé les journalistes sur l’historique, enjeux et perspectives de la CIRGL dans la mise en œuvre de son Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la Région des Grands-lacs et de l’IRRN. Ainsi que sur les six outils développés par la CIRGL pour la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles.
Ensuite, le représentant de la Rdc au Conseil régional de l’information et de la communication (CRIC), M. Kambale Juakali a expliqué aux participants le Protocole sur la gestion de l’information et de la communication, ainsi que les enjeux perspectives de sa structure. L’expérience de la Fondation Hirondelle (co-initiatrice de la Radio Okapi avec la Monusco) dans l’émergence des médias de paix dans la région des Grands-lacs, ainsi que celle de JED (Journaliste en danger) sur les professionnels des médias et promotion de la paix dans les zones de conflits armés en Rdc et dans la Région des Grands-lacs ont été également présentées aux journalistes de l’IRRN.
Avant de clôturer la première journée, le président de l’UNPC, M. Kasonga Tshilunde a exposé sur le sous-thème : « Média, éthique et responsabilité dans la promotion de la paix et la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles en Rdc ». Et il a été complété par le professeur Jean-Chrétien Ekambo qui a parlé du rôle des NTIC dans la construction de la paix et la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles en Rdc.
Tous ces intervenants ont eu à répondre aux différentes questions des participants. Aujourd’hui vendredi, deuxième jour de l’atelier, il sera question d’aborder le panel sur l’implication des médias dans la transformation des conflits et dans la lutte contre l’exploitation des ressources naturelles dans les provinces.
Ces assises se clôturent demain samedi par l’adoption d’une feuille de route et des recommandations, ainsi que la mise en place des points focaux du Réseau national des journalistes sur l’IRRN dans les provinces.
Lepetit Baende