le Président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalandjoko a recu en audience la délégation de l’Union africaine en mission en République démocratique du Congo. Au sortir de cette séance de travail très laborieuse, le chef de cette délégation, l’ambassadeur Dieudonné Ndabarushimana, s’est confié à la presse.
Ainsi, a-t-il répondu à quelques questions lui posées. Quant au menu de cet échange avec le Président de l’Assemblée nationale, il a expliqué que : « Naturellement quand nous venons ici à l’Assemblée nationale, on parle des lois. Et en ce qui concerne la Rdc, dans le cadre du processus électoral, il y a trois lois qui doivent sortir : la loi organique sur le CNSA, la révision de la Loi électorale, et puis la loi sur la répartition des sièges. Donc, on a parlé de ça. Et je pense que toutes ces lois sont sur la bonne voie. Il y a organique sur le CNSA qui est déjà sur la table. On attend la révision de la Loi électorale. Parce que vous savez que dans l’ancienne loi électorale on parle de recensement. Maintenant il n’y a pas moyen d’organiser le recensement dans le pays. On va plutôt faire l’enrôlement. Tout ça, il faut ces ajustements techniques pour pouvoir amener à bon port, le processus électoral ».
Toutefois, l’émissaire de l’Union africaine a fait remarquer que ce n’est pas encore le moment des recommandations. « Nous écoutons tout le monde. Nous continuons notre périple. Nous irons même à Kananga pour suivre ce qui se passe de l’autre côté sur le plan de la sécurité, de l’enrôlement. Parce que, l’enrôlement a été retardé à cause des événements du Kasaï. Maintenant, nous sommes contents que l’enrôlement ait repris. Et d’ici quelques jours, on pourra clôturer l’enrôlement et continuer le processus », a-t-il souligné.
Quel message apporté au speaker de la Chambre basse du parlement congolais ? De répondre, l’ambassadeur Dieudonné Ndabarushimana indique que : « Nous sommes dans la continuité. Depuis Lusaka jusqu’à la Saint Sylvestre, en passant par les accords de Sun City, l’Union africaine est toujours présente pour accompagner le peuple congolais. En ce qui concerne l’objectif de notre mission, le constat est le même. Nous nous reportons les attentes de la population. Parce que nous nous entretenons avec tous les acteurs. Et les acteurs nous donnent des doléances. Tout le monde concorde à dire que ce qui est plus importante, c’est la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes. Et dans l’esprit de consensus. Ce consensus, nous le tirons dans l’Accord du 31 décembre 2016. On a une base, un socle sur lequel on peut bâtir un Congo de paix et de démocratie ».
Et quant à la réponse d’Aubin Minaku par rapport au message de l’Union africaine, l’hôte du jour affirme que « naturellement, tout le monde est favorable à ce qu’on puisse atteindre cet objectif. A savoir, la tenue des élections, dans le délai raisonnable techniquement, et en tenant compte de tous les défis. Nous continuons à mener le débat, et après, on pourra faire des recommandations avisées ».